Julien, patron du Bonjour Tokyo Bar

Julien Tirode, patron du bar « Bonjour Tokyo Bar » est depuis plusieurs années une figure incontournable des soirées franco-japonaises à Tokyo. Dans cet entretien captivant, il revient sur son parcours au Japon.

Julien, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Julien Tirode, j’ai 44 ans et j’ai grandi en région parisienne, dans les Yvelines.

Après un BEP et un Bac pro commercial, j’ai travaillé quatre ans en alternance dans un magasin de jeux de rôle et de jeux vidéos.

J’ai par la suite été employé pendant neuf ans en région parisienne par des entreprises américaines qui vendaient du matériel médical.

Puis, je suis parti travailler pour une entreprise qui vendait du botox, du silicone et des implants mammaires ! Je n’y suis resté qu’un an car ce travail était très stressant.

C’est à ce moment là que j’ai tout quitté pour vivre… au Japon !

Et pour quelles raisons as-tu choisi de vivre au Japon ?

J’avais visité d’autres pays asiatiques dont la Chine qui m’avait beaucoup plu. Le Japon reste pour moi le meilleur pays d’Asie. C’est le seul pays qui m’a mis une vraie « claque » !

Mais c’est pour une autre raison que j’ai décidé de m’installer définitivement au Japon : quelques temps auparavant, j’avais commencé à échanger avec une Japonaise sur Facebook et lorsque je suis venu en vacances au Japon, j’ai fini par la rencontrer. Et j’ai littéralement eu le coup de foudre pour cette femme !

Je m’étais dit à ce moment là que je ne pouvais pas la laisser, ayant déjà expérimenté par le passé une relation à distance difficile.. Et c’est ainsi que depuis 2009, je vis au Japon avec elle.

Qu’as-tu fait une fois installé au Japon ?

J’ai commencé par faire des petits boulots pendant les premiers mois, puis avec ma copine japonaise, nous nous sommes rapidement mariés…

On a l’impression que se marier avec une Japonaise ou un Japonais c’est la facilité pour pouvoir rester au Japon et éviter de devoir repartir tous les trois mois, mais il faut quand même assumer un revenu derrière !

Même si j’avais un petit pécule de côté, j’ai travaillé dans plusieurs domaines différents : j’ai été professeur de français, j’ai travaillé de nuit au nettoyage d’un grand magasin de vêtements et j’ai même été figurant pour la TV japonaise.

Cette dernière expérience m’a permis de rencontrer des célébrités japonaises (Arashi, Masaharu Fukuyama, Ichiro Suzuki…) mais aussi internationales comme Julie Dreyfuss notamment. J’avais fait une scène avec elle, c’était assez sympa..

Et comment as-tu eu l’idée de te lancer dans l’organisation de soirées ?

J’ai travaillé deux ans pour un Français qui organisait des soirées à Tokyo. Il avait un bon concept mais il ne le poussait pas assez loin.

J’ai finalement décidé de lancer mon activité. Je suis devenu auto-entrepreneur et j’ai lancé « Bonjour Tokyo » qui a très bien marché dès le début. J’étais le manager dans mon ancienne activité et mes anciens clients m’ont suivi.

Pendant cinq ans, j’ai organisé des soirées dans des bars et des clubs avec des thèmes différents dont des soirées de célibataires, qui ont eu beaucoup de succès car j’étais l’un des premiers à le faire.

Du coup, lors de ma première soirée de célibataires, il y avait plus de 300 personnes !

Ces soirées ont permis la formation de nombreux couples. Certains sont aujourd’hui mariés avec des enfants. J’ai eu surtout le retour de couples internationaux mais très peu de la part des Japonais qui, je pense, restent assez réservés.

As-tu fait de la publicité pour te faire connaître ?

J’avais déjà un réseau de ma précédente activité mais j’ai aussi fait de la publicité sur internet, sur Facebook en particulier.

La TV japonaise est même venue faire un reportage sur mes soirées. Mais je n’ai pas aimé le résultat et la façon dont ils ont traité le sujet. Ils avaient interviewé de nombreux Japonais pour leur demander s’ils se voyaient en couple avec des étrangers, ce à quoi ils répondaient tous positivement. Et au final, ils avaient diffusé le témoignage du seul Japonais interrogé qui ne souhaitait pas se mettre en couple avec une étrangère !

Je suis aussi apparu dans deux émissions françaises sur M6 : 66 minutes où je devais emmener leur équipe dans des endroits insolites, sauf qu’ils n’avaient pas trop de budget donc le rendu n’était pas très bon… et Enquête Exclusive.
Je me méfiais un peu de cette émission car on m’avait dit « attention, c’est racoleur » mais au final tout ce qui est dans l’émission est vrai !

On voit, par exemple, une femme qui loue un petit ami pour la journée, un homme qui vit avec ses poupées gonflables, un couple qui a eu deux enfants et qui ne fait plus l’amour… Le reportage finit par une note positive avec un jeune couple qui vit dans une zone dévastée par un typhon ou un raz de marée et qui a décidé de surmonter cette épreuve et de se tourner vers l’avenir notamment en projetant de fonder une grande famille… J’ai beaucoup aimé ce reportage.

Me concernant, j’apparais plusieurs minutes où l’on me voit organiser une grosse soirée « célibataires » masquée avec des danseuses du ventre, des pole danseuses, un body builder…

A la fin du reportage, on me voit assister au mariage d’un couple franco-japonais qui s’était rencontré à l’une de mes soirées.

Cette émission a cartonné sur M6 qui par la suite, a revendu les droits à de nombreux pays, ce qui m’a donné une renommée un peu plus internationale. J’ai des amis internationaux qui m’ont vu en Angleterre, en Suède, en Espagne, en Italie, au Canada, aux Etats-Unis… Je me suis « entendu » en plusieurs langues !

C’était un bon timing car j’avais à ce moment-là un désaccord avec un des bars avec qui j’avais un partenariat, et l’un de mes clubs partenaires avait fermé…

J’en ai profité pour fonder le « Bonjour Tokyo Bar » en 2018 à Komagome, situé sur la ligne Yamanote.

Comment s’est passé le lancement du « Bonjour Tokyo Bar » ?

Le lancement a été un succès !

Au maximum, le bar peut contenir 100 personnes et lors de la soirée d’ouverture, il y avait une centaine de personnes dans le bar, une cinquantaine dans les escaliers et la rue était inondée de gens !

J’ai aussi retransmis les matchs de la Coupe du Monde de Football dès l’ouverture.

Le bar a très bien marché jusqu’à l’année dernière au début de la pandémie.

Quelle est ta situation depuis le début de la pandémie du Covid-19 ?

Lors des deux premiers mois de l’année 2020, on commençait à entendre parler du Covid-19 mais les gens ne s’en souciaient pas trop. En mars, c’est là que j’ai vu une baisse de la clientèle.

Je pouvais ouvrir mon bar mais il n’y avait plus beaucoup de clients. Le seul avantage c’est que je n’ai plus payé d’impôts depuis ! Il faut voir le côté positif…

Cette année, j’ai pu fêter mon anniversaire au bar le 24 avril mais avec l’état d’urgence, j’ai été obligé de le fermer dès la fin du mois d’avril.

On devrait pouvoir rouvrir bientôt mais je n’y crois pas, car je ne vois pas les bars et les discothèques ouvrir un mois avant les Jeux Olympiques. Cela serait illogique, c’est de cette façon que la pandémie va reprendre… L’état d’urgence devrait sûrement être prolongé ou alors, on pourra ouvrir mais avec des restrictions d’horaires, comme les mois précédents.

La solution pourrait venir du passeport vaccinal mais au Japon très peu de gens veulent se faire vacciner notamment certains de mes clients, ma femme et ma belle-mère !!

En attendant, je suis au chômage forcé ! Mais je n’ai pas à me plaindre car le gouvernement japonais est très généreux en terme d’aides financières. Elles correspondent en moyenne à un chiffre d’affaires d’un mois travaillé. Mais je préférerais franchement travailler.

En ce moment, je m’ennuie clairement car je pourrai en profiter pour faire du tourisme au Japon mais il pleut beaucoup trop en ce moment…

Et puis, mon activité me manque. J’ai hâte de revoir mes amis, les habitués ainsi que les touristes. On est en pleine incertitude. Je sais que beaucoup de Français souhaitent venir -ou revenir- au plus vite. Concernant les Visas Vacances Travail, le gouvernement japonais est assez compréhensif car il a prolongé de nombreux visas d’étrangers.

Combien avais-tu d’employés avant la fermeture ?

Je n’ai pas d’employé. Je faisais appel à des baitos (petits contrats) jusqu’au début de cette année. Et quand je vais rouvrir le bar, je le tiendrai tout seul en attendant que les gens reviennent.

As-tu déjà eu des clients « difficiles » à gérer ?

C’est arrivé quelques fois de devoir « virer » des clients du bar un peu trop éméchés.

En fait en trois ans, cela a dû arriver deux fois ! Et comme quoi le taux de criminalité est assez bas à Tokyo, du moins à Komagome :  après avoir appelé la police pour m’aider avec un client, ils étaient arrivés à deux, puis au final ils étaient douze policiers autour du client ! Ils avaient l’air contents d’avoir un peu d’activité !

Dans d’autres bars à Tokyo, il peut y avoir des problèmes régulièrement. Tout dépend du type de clientèle.

La clientèle de mon bar est jeune entre 20 et 30 ans et l’ambiance est assez cool. Je n’ai jamais eu une seule bagarre.

Il m’est cependant arrivé de demander à des clients de quitter le bar quand ils étaient trop irrespectueux avec les femmes.

Et, as-tu déjà rencontré des problèmes avec les Yakuza, qui ont une place importante dans la vie nocturne tokyoiite ?

Avant l’ouverture de mon bar, je m’étais renseigné auprès d’agences immobilières qui m’avaient indiqué que Komagome n’est pas un « quartier à Yakuza ».

J’en ai eu la confirmation quand j’ai signé le contrat de bail et que j’ai dû certifier que je n’étais pas un Yakuza ; mon propriétaire a dû signer ce document ainsi que le Maire de la Ville !

Par contre, quand j’ai voulu faire une décoration extérieure un peu « flashy » pour attirer l’attention du public, mon propriétaire a mis son droit de veto et m’a demandé de poser une affiche sobre, pour ne pas prendre de risques et ne pas attirer les Yakuza.

Et en trois ans, je n’ai jamais eu de soucis.

Pourquoi avoir créé le groupe Facebook « Japon de Tous Les Jours » qui comptent aujourd’hui plus de 69 000 abonnés ?

C’est un projet complémentaire. Quand j’ai lancé mon activité « Bonjour Tokyo », j’avais de nombreux messages de personnes qui voulaient venir au Japon, qui demandaient des conseils et j’en avais marre que ma boîte mail soit saturée sans arrêt !

L’idée avec ce groupe Facebook « Japon de Tous Les Jours », c’était d’aider les gens à préparer leur voyage puis ensuite de leur proposer de se retrouver à Tokyo avec « Bonjour Tokyo » et même de les aider sur place.

Mais ce n’est pas évident de gérer 69 000 personnes et les opinions de chacun !

J’aurai pu faire un blog mais je n’avais vraiment pas le temps.

Ta femme n’a jamais participé à tes projets professionnels ?

Ma femme est très prise par son activité puisqu’elle est mangaka. Elle est très douée dans ce qu’elle fait. Elle travaille énormément et n’aurait de toute façon pas le temps pour m’aider.

Où habites-tu actuellement ?

Je vis à Kawagoe dans la Préfecture de Saitama qui est réputée pour son centre-ville datant de la période d’Edo.

On y est plus tranquille qu’à Tokyo. Je vis ici avec ma femme et sa famille.

J’aime beaucoup Kawagoe, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de faire visiter la ville à des Youtubeurs « spécialistes » de l’Asie et plus particulièrement du Japon comme Ichiban Japan ou Laurent Caccia.

C’est aussi un secteur beaucoup moins touché quand il y a des catastrophes naturelles !

D’ailleurs, comment as-tu vécu les différents séismes depuis que tu es au Japon, notamment le grand tremblement de terre de 2011 ?

Lors du séisme de 2011, j’étais dans la rue et je ne pouvais plus tenir debout ! C’était impressionnant. Ma femme était à Shinjuku avec tous les immeubles qui bougeaient.

De nombreux étrangers sont partis à ce moment-là. Il y avait un gros flou médiatique et aucune information du gouvernement !

Ma femme n’en pouvait plus, on avait donc décidé de partir une semaine à Osaka pour changer d’air. Du coup, on était resté là-bas pour faire la fête avec tous les Français qui attendaient de repartir pour la France !

Par la suite, j’ai organisé des soirées de charité pendant cinq ans avec « Bonjour Tokyo ». Puis j’ai arrêté car au fur et à mesure, les gens avaient « oublié »…

Sinon, on a vécu il y a peu de temps une réplique du séisme de 2011 avec quelques secousses.

Où as-tu appris à parler japonais ?

J’ai étudié dans deux écoles de japonais il y a longtemps mais cela n’a pas été très concluant.

Je parle très peu japonais et je le comprends plus que je ne le parle…

Au bar, une grande partie de ma clientèle est francophone ou anglophone donc cela n’aide pas.

Et avec ma femme, on parle principalement anglais. J’ai amélioré mon anglais mais par contre je lui ai « massacré » le sien : il lui arrive de parler anglais avec l’accent français !

Sinon dans le quotidien, cela ne m’empêche pas de communiquer et de me faire comprendre.

As-tu parfois le mal du pays ?

Jamais, j’ai passé trente ans en France et douze ans au Japon.. et j’espère passer les trente prochaines années voir plus au Japon !

Je ne reviens en France qu’une fois par an en général pour voir ma famille et c’est bien suffisant. Ma vie est au Japon et je m’y sens bien.

As-tu éprouvé des difficultés pour t’intégrer ?

Le fait d’avoir eu de nombreux emplois à mon arrivée au Japon m’a permis de rencontrer beaucoup de gens très vite. J’ai notamment plusieurs amis japonais que je vois malheureusement beaucoup moins depuis le début de la pandémie.

Je n’ai pas eu de mal à m’intégrer et je n’ai pas trop ressenti de discrimination depuis que je vis ici. Mais c’est vrai que certains Japonais ont peur de l’inconnu donc parfois, ils préfèrent éviter toute interaction avec les étrangers. Il peut arriver que dans un train bondé de monde, personne ne veuille s’assoir à côté de toi par exemple…

J’ai eu un seul incident en douze ans :  une bagarre avec un Japonais éméché qui nous regardait de travers ma femme et moi ! On s’était battu dans l’indifférence générale mais on n’avait quand même fini au poste de police. J’avais réussi à négocier qu’il me paie une radio de la nuque vu qu’il m’avait agrippé avec son parapluie !

Et dernièrement, je me suis fait contrôler par des policiers qui ont recopié intégralement ma pièce d’identité, qui m’ont demandé depuis combien de temps je vivais au Japon et par quel aéroport j’étais arrivé il y a douze ans !

J’ai à ce moment-là vraiment ressenti ce qu’était un contrôle au faciès…

Mais pour résumé, je n’ai pas eu de mauvaise expérience avec les Japonais. Je pense que l’ancienne génération a encore en mémoire la bombe atomique. Il faudra peut être encore une ou deux générations pour que certains se sentent à l’aise avec les étrangers.

J’ai l’exemple d’un Japonais qui était venu dans mon bar dans le but de communiquer avec des étrangers mais il ne savait parler ni français ni anglais, je lui ai donc présenté des jeunes françaises qui parlaient bien japonais et qui ont commencé à l’aborder. Mais l’homme restait stoïque et a fini par partir sans rien dire !

Souhaites-tu ouvrir un autre bar dans une autre ville du Japon ?

On m’a souvent demandé de faire un Bonjour Osaka ou un Bonjour Kyoto… et si tu écoutes ma femme, c’est la première à me dire : « Fonces, fais du chiffre d’affaires ! ». Mais ce bar, c’est mon chez moi, je m’y sens bien. C’est un peu mon « bébé ». Et sans prétention, je sais qu’il y a beaucoup de gens qui viennent aussi pour me rencontrer. Et puis, j’aime voir les amitiés et des couples se former dans mon bar.

De toute façon, j’attends de pouvoir renflouer les caisses et de retrouver ma clientèle avant de me projeter vraiment dans l’avenir.

Quels sont tes endroits préférés au Japon ?

A Tokyo, j’adore surtout me balader à Ikebukuro. Mais il y a tellement de quartiers sympas…

Dans le reste du Japon, j’ai un endroit que j’ai visité l’année dernière et que j’ai beaucoup aimé, c’est Matsushima dans le nord de Sendai. J’y suis allé deux fois pour voir les couleurs d’automne avec les momiji et au printemps pour les sakura (fleurs de cerisiers).

Dans cette région, j’ai aussi visité le sanctuaire des renards que je ne conseille pas. C’était une expérience très déplaisante pour moi. On voyait de nombreux renards dans des cages empilées les unes sur les autres suspendues dans le vide et où il sont exposés au vent et au froid ! A côté de cela, il y a un grand espace où certains renards sont en liberté mais j’ai eu un gros malaise en y allant.

Je conseille plutôt de se rendre sur « l’île au chats », Tashirojima dans la région de Miyagi, car j’ai adoré ! Ils sont vraiment en liberté et ont l’air heureux. J’avais passé une très bonne journée en leur compagnie.

Il y a aussi « l’île aux lapins », Okunoshima dans la préfecture de Hiroshima.

C’est une ancienne base militaire de la Seconde Guerre Mondiale où les lapins servaient de cobayes pour tester des gaz toxiques. Après sa destruction, les lapins ont retrouvés leur liberté, se sont reproduits et vivent aujourd’hui toujours en liberté.

Merci Julien pour ce témoignage ! Bon courage et à très bientôt à Tokyo !

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3 commentaires

  1. Chouette histoire que la tienne, je ne suis pas dans la trentaine mais je passerais te donner le bonjour 😁 dans ton fief je regrette de ne pas avoir insisté lors de mon premier voyage en plus si j’avais su que tu connaissais Shotaro sa m’aurait bien aidé, mais c’est partie remise 😉😅またね longue vie au Bonjour Tokyo Bar 👍🍻

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  2. J ai travaillé avec Julien pendant de nombreuses années en France. C etait déjà un peu l animateur de notre service, specialiste des lancées de confettis 🤣. Contente de voir ta réussite à l autre bout du monde. Nathalie

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